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CONTES ARABES.

à me faire. Si c’est quelque chose qui dépende de mon pouvoir, je me ferai un très-grand plaisir de vous l’accorder. Parlez, et dites-moi librement en quoi je puis vous obliger. »

« Il est vrai, Sire, repartit le roi Saleh, que j’ai une grâce à demander à votre Majesté, et je me garderois bien de la lui demander, s’il n’étoit en son pouvoir de me la faire. La chose dépend d’elle si absolument, que je la demanderois en vain à tout autre. Je la lui demande donc avec toutes les instances possibles, et je la supplie de ne me la pas refuser. » « Si cela est ainsi, répliqua le roi de Samandal, vous n’avez qu’à m’apprendre ce que c’est ; et vous verrez de quelle manière je sais obliger quand je le puis. »

« Sire, lui dit alors le roi Saleh, après la confiance que votre Majesté veut bien que je prenne sur sa bonne volonté, je ne dissimulerai pas davantage que je viens la supplier de nous honorer de son alliance, par le