Page:Les Mille et Une Nuits, trad. Galland, Le Normant, 1806, IV.djvu/348

Cette page a été validée par deux contributeurs.
338
LES MILLE ET UNE NUITS,

revenir avec nous sur le récit de vos aventures, que je n’ai pu entendre sans douleur, n’a été que pour vous marquer combien nous vous aimons tous, combien je vous honore en particulier, et que rien ne nous touche davantage que tout ce qui peut contribuer à votre bonheur. Par ces mêmes motifs, je ne puis en mon particulier, qu’approuver une résolution si raisonnable et si digne de vous, après ce que vous venez de nous dire de la personne du roi de Perse votre époux, et des grandes obligations que vous lui avez. Pour ce qui est de la reine votre mère et la mienne, je suis persuadé qu’elle n’est pas d’un autre sentiment. »

Cette princesse confirma ce que le roi son fils venoit d’avancer. « Ma fille, reprit-elle, en s’adressant aussi à la reine Gulnare, je suis ravie que vous soyez contente, et je n’ai rien à ajouter à ce que le roi votre frère vient de vous témoigner. Je serois la première à vous condamner si vous n’aviez toute la reconnoissance que vous