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CONTES ARABES.

lui parlerai après l’assemblée. » On introduisit le marchand, et on le plaça dans un endroit d’où il pouvoit voir le roi à son aise, et l’entendre parler familièrement avec ceux qui étoient le plus près de sa personne.

Le roi en usoit ainsi avec tous les étrangers qui dévoient lui parler, et il le faisoit exprès, afin qu’ils s’accoutumassent à le voir, et qu’en le voyant parler aux uns et aux autres avec familiarité et avec bonté, ils prissent la confiance de lui parler de même, sans se laisser surprendre par l’éclat et la grandeur dont il étoit environné, capable d’ôter la parole à ceux qui n’y auroient pas été accoutumés. Il le pratiquoit même à l’égard des ambassadeurs ; d’abord il mangeoit avec eux, et pendant le repas, il s’informoit de leur santé, de leur voyage et des particularités de leur pays. Cela leur donnoit de l’assurance auprès de sa personne, et ensuite il leur donnoit audience.

Quand l’assemblée fut finie, que