n’avez qu’à parler, répliqua Scheich Ibrahim, il ne vous manquera rien de tout ce que vous pouvez souhaiter. »
Scheich Ibrahim descendit, et en peu de temps, il leur prépara une table couverte de belles porcelaines remplies de plusieurs sortes de fruits, avec des tasses d’or et d’argent à choisir ; et quand il leur eut demandé s’ils avoient besoin de quelqu’autre chose, il se retira sans vouloir rester, quoiqu’ils l’en priassent avec beaucoup d’instances.
Noureddin et la belle Persienne se remirent à table, et ils commencèrent par boire chacun un coup ; ils trouvèrent le vin excellent. « Hé bien, ma belle, dit Noureddin à la belle Persienne, ne sommes-nous pas les plus heureux du monde de ce que le hasard nous a amenés dans un lieu si agréable et si charmant ? Réjouissons-nous, et remettons-nous de la mauvaise chère de notre voyage. Mon bonheur peut-il être plus grand, que de vous avoir d’un côté, et la tasse de l’autre ? » Ils burent