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LES MILLE ET UNE NUITS,

la tête et se tourna de côté pour laisser couler ses larmes en abondance.

Le roi abusé et animé contre Noureddin par ce discours plein d’artifice, laissa paroître sur son visage des marques d’une grande colère ; il se tourna du côté de son capitaine des gardes qui étoit auprès de lui : « Prenez quarante hommes de ma garde, lui dit-il, et quand vous aurez mis la maison de Noureddin au pillage, et que vous aurez donné les ordres pour la raser, amenez-le-moi avec son esclave. »

Le capitaine des gardes n’étoit pas encore hors de l’appartement du roi, qu’un huissier de la chambre qui entendit donner cet ordre, avoit déjà pris le devant. Il s’appeloit Sangiar, et il avoit été autrefois esclave du visir Khacan, qui l’avoit introduit dans la maison du roi, où il s’étoit avancé par degrés.

Sangiar plein de reconnoissance pour son ancien maître, et de zèle pour Noureddin qu’il avoit vu naî-