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CONTES ARABES.

avis si salutaires que vous me donniez avec votre sagesse admirable ; mais si j’ai mangé tout mon bien, vous ne considérez pas que ç’a été avec une élite d’amis que je connois depuis long-temps. Ils sont honnêtes et pleins de reconnoissance ; je suis sûr qu’ils ne m’abandonneront pas. » « Seigneur, répliqua la belle Persienne, si vous n’avez pas d’autre ressource qu’en la reconnoissance de vos amis, croyez-moi, votre espérance est mal fondée, et vous m’en direz des nouvelles avec le temps. »

« Charmante Persienne, dit à cela Noureddin, j’ai meilleure opinion que vous du secours qu’ils me donneront. Je veux les aller voir tous dès demain, avant qu’ils prennent la peine de venir à leur ordinaire, et vous me verrez revenir avec une bonne somme d’argent, dont ils m’auront secouru tous ensemble. Je changerai de vie comme j’y suis résolu, et je ferai profiter cet argent par quelque négoce. »

Noureddin ne manqua pas d’aller