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CONTES ARABES.

chargea deux petites esclaves de demeurer près d’elle, avec ordre de ne pas laisser entrer Noureddin, s’il venoit.

Pendant que la femme du visir Khacan étoit au bain, et que la belle Persienne étoit seule, Noureddin arriva ; et comme il ne trouva pas sa mère dans son appartement, il alla à celui de la belle Persienne, où il trouva les deux petites esclaves dans l’antichambre. Il leur demanda où étoit sa mère ; à quoi elles répondirent qu’elle étoit au bain. « Et la belle Persienne, reprit Noureddin, y est-elle aussi ? » « Elle en est revenue, repartirent les esclaves, et elle est dans sa chambre ; mais nous avons ordre de madame votre mère, de ne vous pas laisser entrer. »

La chambre de la belle Persienne n’étoit fermée que par une portière. Noureddin s’avança pour entrer, et les deux esclaves se mirent au-devant pour l’en empêcher. Il les prit par le bras l’une et l’autre, les mit hors de l’antichambre et ferma la porte sur