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LES MILLE ET UNE NUITS,

chercher le marchand par un de ses gens, où le courtier enseigna qu’on le trouveroit.

Quand le marchand de Perse fut arrivé : « Ce n’est pas pour moi que je veux acheter votre esclave, lui dit le visir Khacan, c’est pour le roi ; mais il faut que vous la lui vendiez à un meilleur prix que celui que vous y avez mis. »

« Seigneur, répondit le marchand, je me ferois un grand honneur d’en faire présent à sa Majesté, s’il appartenoit à un marchand comme moi d’en faire de cette conséquence. Je ne demande proprement que l’argent que j’ai déboursé pour la former et la rendre comme elle est. Ce que je puis dire, c’est que sa Majesté aura fait une acquisition dont elle sera très-contente. »

Le visir Khacan ne voulut pas marchander ; il fit compter la somme au marchand ; et le marchand avant de se retirer : « Seigneur, dit-il au visir, puisque l’esclave est destinée pour le roi, vous voudrez bien que j’aie