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CONTES ARABES.

puissant que celui de la Chine, eût entrepris un voyage si long et si pénible, excité par le désir de voir sa fille, et qu’il fût si près de sa capitale. Il donna aussitôt les ordres pour le bien régaler, et se mit en état d’aller le recevoir.

Dans cet intervalle, on vit paroître une grande poussière d’un autre côté de la ville, et l’on apprit bientôt que c’étoit une troisième armée qui arrivoit. Cela obligea le roi de demeurer, et de prier le prince Amgiad d’aller voir encore ce qu’elle demandoit.

Amgiad partit, et le prince Assad l’accompagna cette fois. Ils trouvèrent que c’étoit l’armée de Camaralzaman, leur père, qui venoit les chercher. Il avoit donné des marques d’une si grande douleur de les avoir perdus, que l’émir Giondar à la fin lui avoit déclaré de quelle manière il leur avoit conservé la vie ; ce qui l’avoit fait résoudre de les aller chercher en quelque pays qu’ils fussent.

Ce père affligé embrassa les deux