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CONTES ARABES.

nous puissions avoir aucun démêlé ensemble. Je viens seulement demander un esclave nommé Assad, qui m’a été enlevé par un capitaine de cette ville qui s’appelle Behram, le plus insolent de tous les hommes ; et j’espère que votre roi me fera justice quand il saura que je suis Margiane. »

« Puissante reine, reprit le prince Amgiad, je suis le frère de cet esclave que vous cherchez avec tant de peine. Je l’avois perdu, et je l’ai retrouvé. Venez, je vous le livrerai moi-même, et j’aurai l’honneur de vous entretenir de tout le reste. Le roi mon maître sera ravi de vous voir. »

Pendant que l’armée de la reine Margiane campa au même endroit par son ordre, le prince Amgiad l’accompagna jusque dans la ville et jusqu’au palais, où il la présenta au roi, et après que le roi l’eut reçue comme elle le méritoit, le prince Assad qui étoit présent, et qui l’avoit reconnue dès qu’elle avoit paru, lui fit son compliment. Elle lui témoi-