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CONTES ARABES.

de quelques Musulmans ; car il se souvenoit d’y en avoir remarqué quelques-uns la première fois qu’il y étoit entré. Comme il étoit tard, et qu’il savoit bien que les boutiques étoient déjà fermées, et qu’il trouveroit peu de monde dans les rues, il prit le parti de s’arrêter dans le cimetière qui étoit près de la ville, où il y avoit plusieurs tombeaux élevés en façon de mausolée. En cherchant, il en trouva un dont la porte étoit ouverte ; il y entra, résolu à y passer la nuit.

Revenons présentement au vaisseau de Behram. Il ne fut pas long-temps à être investi de tous les côtés par les vaisseaux de la reine Margiane, après qu’il eut jeté le prince Assad dans la mer. Il fut abordé par le vaisseau où étoit la reine, et à son approche, comme il n’étoit pas en état de faire aucune résistance, Behram fit plier les voiles pour marquer qu’il se rendoit.

La reine Margiane passa elle-même sur le vaisseau, et demanda à