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CONTES ARABES.

HISTOIRE
QUE RACONTA LE TAILLEUR.


« Sire, un bourgeois de cette ville me fit l’honneur, il y a deux jours, de m’inviter à un festin qu’il donnoit hier matin à ses amis : je me rendis chez lui de très-bonne heure, et j’y trouvai environ vingt personnes.

» Nous n’attendions plus que le maître de la maison qui étoit sorti pour quelqu’affaire, lorsque nous le vîmes arriver accompagné d’un jeune étranger très-proprement habillé, fort bien fait, mais boiteux. Nous nous levâmes tous ; et pour faire honneur au maître du logis, nous priâmes le jeune homme de s’asseoir avec nous sur le sofa. Il étoit prêt à le faire, lorsqu’apercevant un bar-