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CONTES ARABES.

CCXVIe NUIT.
suite de l’histoire de camaralzaman




Sire, dit-elle, le prince Camaralzaman, en s’éveillant le lendemain matin, regarda à côté de lui, si la dame qu’il avoit vue la même nuit, y étoit encore. Quand il vit qu’elle n’y étoit plus : « Je l’avois bien pensé, dit-il en lui-même, que c’étoit une surprise que le roi mon père vouloit me faire : je me sais bon gré de m’en être gardé. » Il éveilla l’esclave qui dormoit encore, et le pressa de venir l’habiller sans lui parler de rien. L’esclave lui apporta le bassin et l’eau ; il se leva, et, après avoir fait sa prière, il prit un livre, et lut quelque temps.

Après ses exercices ordinaires, Camaralzaman appela l’esclave : « Viens ça, lui dit-il, et ne mens pas. Dis--