Page:Les Mille et Une Nuits, trad. Galland, Le Normant, 1806, III.djvu/375

Cette page a été validée par deux contributeurs.
367
CONTES ARABES.

CCVe NUIT.

Sire, dit-elle, sur la demande que le joaillier fit aux voleurs, s’ils ne pouvoient pas lui apprendre des nouvelles du jeune homme et de la jeune dame : « N’en soyez pas en peine davantage, reprirent-ils ; ils sont en lieu de sûreté, ils se portent bien. » En disant cela, ils lui montrèrent deux cabinets, et ils l’assurèrent qu’ils y étoient chacun séparément. « Ils nous ont appris, ajoutèrent-ils, qu’il n’y a que vous qui ayez connoissance de ce qui les regarde. Dès que nous l’avons su, nous avions eu pour eux tous les égards possibles à votre considération. Bien loin d’avoir usé de la moindre violence, nous leur avons fait au contraire toutes sortes de bons traitemens, et personne de nous ne voudroit leur avoir fait le moindre