Page:Les Mille et Une Nuits, trad. Galland, Le Normant, 1806, III.djvu/359

Cette page a été validée par deux contributeurs.
351
CONTES ARABES.

CCIIIe NUIT.

Schemselnihar dit encore plusieurs autres choses obligeantes au joaillier, après quoi elle se retira dans son palais. Le joaillier alla sur-le-champ rendre compte de cette visite au prince de Perse, qui lui dit en le voyant : « Je vous attendois avec impatience. L’esclave confidente m’a apporté une lettre de sa maîtresse, mais cette lettre ne m’a point soulagé. Quoi que me puisse mander l’aimable Schemselnihar, je n’ose rien espérer, et ma patience est à bout. Je ne sais plus quel conseil prendre ; le départ d’Ebn Thaher me met au désespoir. C’étoit mon appui : j’ai tout perdu en le perdant. Je pouvois me flatter de quelque espérance par l’accès qu’il avoit auprès de Schemselnihar. »

À ces mots, que le prince pro-