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CONTES ARABES.

CXCVe NUIT.

Sire, quand Ebn Thaher fut entré chez le prince de Perse avec la confidente de Schemselnihar, il la pria de demeurer un moment dans l’antichambre, et de l’attendre. Dès que le prince l’aperçut, il lui demanda avec empressement, quelle nouvelle il avoit à lui annoncer. « La meilleure que vous puissiez apprendre, lui répondit Ebn Thaher : on vous aime aussi chèrement que vous aimez. La confidente de Schemselnihar est dans votre antichambre, elle vous apporte une lettre de la part de sa maîtresse ; elle n’attend que vos ordres pour entrer. » « Qu’elle entre, s’écria le prince avec un transport de joie ! » En disant cela, il se mit sur son séant pour la recevoir.

Comme les gens du prince étoient