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LES MILLE ET UNE NUITS,

CXCIIe NUIT.

Cependant le batelier ramoit de toute sa force, et l’esclave confidente de Schemselnihar accompagna le prince de Perse et Ebn Thaher en marchant sur le bord du canal jusqu’à ce qu’ils furent arrivés au courant du Tigre. Alors, comme elle ne pouvoit aller plus loin, elle prit congé d’eux et se retira.

Le prince de Perse étoit toujours dans une grande foiblesse. Ebn Thaher le consoloit et l’exhortoit à prendre courage. « Songez, lui dit-il, que quand nous serons débarqués, nous aurons encore bien du chemin à faire avant que d’arriver chez moi ; car de vous mener à l’heure qu’il est, et dans l’état où vous êtes, jusqu’à votre logis, qui est bien plus éloigné que le mien, je n’en suis pas d’avis :