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LES MILLE ET UNE NUITS,

CLXXIe NUIT.

Sire, le barbier continuant l’histoire de Bakbarah :

» Mon frère, dit-il, prit le verre de la main de la jeune dame en la lui baisant, et but debout en reconnoissance de la faveur qu’elle lui avoit faite. Ensuite la jeune dame le fit asseoir auprès d’elle, et commença de le caresser. Elle lui passa la main derrière la tête, en lui donnant de temps en temps de petits soufflets. Ravi de ces faveurs, il s’estimoit le plus heureux homme du monde ; il étoit tenté de badiner aussi avec cette charmante personne ; mais il n’osoit prendre cette liberté devant tant d’esclaves qui avoient les jeux sur lui, et qui ne cessoient de rire de ce badinage. La jeune dame continua de lui donner de petits soufflets ; et à la fin lui en ap-