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CONTES ARABES.

HISTOIRE
DU
PREMIER FRÈRE DU BARBIER.


« Sire, lui dis-je, mon frère aîné, qui s’appeloit Bacbouc le bossu, étoit tailleur de profession. Au sortir de son apprentissage, il loua une boutique vis-à-vis d’un moulin ; et comme il n’avoit point encore fait de pratiques, il avoit bien de la peine à vivre de son travail. Le meunier au contraire étoit fort à son aise, et possédoit une très-belle femme. Un jour, mon frère en travaillant dans sa boutique, leva la tête, et aperçut à une fenêtre du moulin la meûnière qui regardoit dans la rue. Il la trouva si belle, qu’il en fut enchanté. Pour la