Page:Les Mille et Une Nuits, trad. Galland, Le Normant, 1806, II.djvu/111

Cette page a été validée par deux contributeurs.
101
CONTES ARABES.

TROISIÈME VOYAGE
DE SINDBAD LE MARIN.


« J’eus bientôt perdu, dit-il, dans les douceurs de la vie que je menois, le souvenir des dangers que j’avois courus dans mes deux voyages ; mais comme j’étois à la fleur de mon âge, je m’ennuyai de vivre dans le repos ; et m’étourdissant sur les nouveaux périls que je voulois affronter, je partis de Bagdad avec de riches marchandises du pays que je fis transporter à Balsora. Là je m’embarquai encore avec d’autres marchands. Nous fîmes une longue navigation, et nous abordâmes à plusieurs ports, où nous fîmes un commerce considérable.

» Un jour que nous étions en plei-