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LES MILLE ET UNE NUITS,

LXIe NUIT.

L’officieuse Dinarzade s’étant réveillée assez long-temps avant le jour, appela la sultane, en lui disant : « Songez, ma sœur, qu’il est temps de raconter au sultan, notre seigneur, la suite de l’histoire que vous avez commencée. » Scheherazade alors s’adressant à Schahriar, lui dit : Sire, votre majesté saura que le Calender poursuivit ainsi son histoire :

» Madame, dit-il, le discours de ces belles princesses me causa une véritable douleur. Je ne manquai pas de leur témoigner que leur absence me causeroit beaucoup de peine, et je les remerciai des bons avis qu’elles me donnoient. Je les assurai que j’en profiterois, et que je ferois des choses encore plus difficiles pour me procurer le bonheur de passer le reste