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CONTES ARABES.

LIXe NUIT.

Dinarzade ne fut pas plus diligente cette nuit que la dernière ; et il étoit presque jour, lorsqu’elle engagea la sultane à lui apprendre ce qui se passa dans le beau château. « Je vais vous le dire, répondit Scheherazade ; » et s’adressant au sultan : Sire, poursuivit-elle, le prince Calender reprit sa narration dans ces termes :

» Lorsque j’eus achevé de raconter mon histoire aux quarante dames, quelques-unes de celles qui étoient assises le plus près de moi, demeurèrent pour m’entretenir, pendant que d’autres, voyant qu’il étoit nuit, se levèrent pour aller chercher des bougies. Elles en apportèrent une prodigieuse quantité, qui répara merveilleusement la clarté du jour ; mais elles