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CONTES ARABES.

XLIIe NUIT.

Dinarzade ne manqua pas d’appeler la sultane de meilleure heure que le jour précédent, et Scheherazade continua, dans ces termes, le conte du second Calender :

» Me voilà donc, madame, dit le Calender, seul, blessé, destitué de tout secours, dans un pays qui m’étoit inconnu. Je n’osai reprendre le grand chemin, de peur de retomber entre les mains de ces voleurs. Après avoir bandé ma plaie, qui n’étoit pas dangereuse, je marchai le reste du jour, et j’arrivai au pied d’une montagne, où j’aperçus à mi-côte l’ouverture d’une grotte ; j’y entrai et j’y passai la nuit un peu tranquillement, après avoir mangé quelques fruits que j’avois cueillis en mon chemin.