Page:Les Mille et Une Nuits, trad. Galland, Le Normant, 1806, I.djvu/328

Cette page a été validée par deux contributeurs.
292
LES MILLE ET UNE NUITS,

XXXVIIe NUIT.

La sultane, voyant que sa sœur prenoit toujours un plaisir extrême aux contes qu’elle lui faisoit, poursuivit l’agréable histoire des Calenders, après en avoir demandé la permission au sultan ; et l’ayant obtenue :

Sire, continua-t-elle, les trois Calenders, le calife, le grand visir Giafar, l’eunuque Mesrour et le porteur étoient tous au milieu de la salle, assis sur le tapis de pied, en présence des trois dames, qui étoient sur le sofa, et des esclaves prêts à exécuter tous les ordres qu’elles voudroient leur donner.

Le porteur ayant compris qu’il ne s’agissoit que de raconter son histoire pour se délivrer d’un si grand danger, prit la parole le premier, et dit : « Madame, vous savez déjà mon his-