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CONTES ARABES.

XIXe NUIT.

Vers la fin de la dix-neuvième nuit, Dinarzade appela la sultane, et lui dit : « Ma sœur, je suis dans une extrême impatience d’entendre la suite de l’histoire du pêcheur ; racontez-nous-la, en attendant que le jour paroisse. » Scheherazade, avec la permission du sultan, la reprit aussitôt de cette sorte :

Sire, je laisse à penser à votre majesté, quelle fut la surprise du sultan lorsqu’il vit les quatre poissons que le pêcheur lui présenta. Il les prit l’un après l’autre pour les considérer avec attention ; et après les avoir admirés assez long-temps : « Prenez ces poissons, dit-il à son premier visir, et les portez à l’habile cuisinière que l’empereur des Grecs m’a envoyée ; je m’imagine qu’ils ne seront pas