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CONTES ARABES.

IXe NUIT.

Ma chère sœur, s’écria Dinarzade le lendemain à l’heure ordinaire, je vous supplie de nous finir le conte du pêcheur ; je meurs d’envie de l’entendre. « Je vais vous donner cette satisfaction, répondit la sultane. » En même-temps elle demanda la permission au sultan ; et lorsqu’elle l’eut obtenue, elle reprit en ces termes le conte du pêcheur :

Sire, quand le pêcheur, affligé d’avoir fait une si mauvaise pêche, eut raccommodé ses filets, que la carcasse de l’âne avoit rompus en plusieurs endroits, il les jeta une seconde fois. En les tirant, il sentit encore beaucoup de résistance, ce qui lui fit croire qu’ils étoient remplis de poisson ; mais il n’y trouva qu’un grand