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« Voici l’ombrage où, tendre et ferme, « Douze fois il me fit sa cour. « Ici, par un effort superbe, « Il usa de précaution, « Et je crois voir encor sur l’herbe « Les traces de sa passion. »



« Depuis que je pleure,
« Combien de fois par heure
« Ai-je bâillé !
« Mon cœur en fait la moue,
« C’est en vain que je joue
« Au doigt mouillé. »


Air : Mirliton, mirlitaine.


À ce jeu de filles sages
Elle s’amusait grand train,
Lorsqu’au loin dans ces parages
Retentit un gai refrain.

Ariane, vers la rive
Tourne un regard langoureux ;
Est-ce un mirliton, dit-elle, qui m’arrive,
Est-ce un mirliton ou deux ?