Page:Les Français peints par eux-mêmes - tome I, 1840.djvu/159

Cette page n’a pas encore été corrigée

Li : MKDKCLN.

K |) ;is croire nu iindciin , ni :! est permis ; iliiiiler de l ;i nirdccine, c’est marelier sur les traces de IJan , !iiaii. Mais, dans un siècle aussi positif (|iie le uAtrc, le scepticisme ne saurait aller jus(|ue-l ; ; il n’y aurait qu’un cas oii il serait permis de se montrer impie en médecine, ce serait celui oi"i le mf’decin lui-même, vendant ’ chose impossible ) le secret de l’art, paraîtrait abjurer sa propre religian.

Il y a iwur le médecin une époque problème : muni d’un excellent litre, il ne jouit encore que d’une médiocre position. La médecine est sa première croyance, comme elle est sa première étude ; mais il ne tarde pas A ne croire qu’aux malades, et A n’étudier (pie la clientèle. On est médecin à diplôme, et on se dispose ; en faire les honneurs : qui de droit. Néanmoins le client étant un mythe, le genre humain paraissant se porter ; merveille, on serait tenté de se faire astronome en attendant : c’est l’épotpie du cumul, celle oi’i le médecin accepte toutes sortes d’emplois pour s’emparer complètement du sien ; se fait l’éditeur responsable des fautes d’un grand maître ; entre dans un journal de médecine comme correcteur ; édile des maladies jusqu’à ce qu’il en i)uisse guérir ; quoi qu’il en soit, il débute.

Le médecin (|ui débute va voir le député de son.département : soigner les débuts d’un jeune médecin, et se faire traiter par lui, est pour l’homme du Palais-Bourbon uni’ clause tacite de son mandat ; la Chambre des pairs reçoit les médecins tout forini s avec les projets de lois des mains de sa cadette. Puissamment recommandé , en outre , j" ! un confrère fort en clientèle, le médecin qui débute lui rend une visite : il en reçoit un malade ; litre d’encouragement ; bien entendu (pi’il doit le guérir dans l’intérêt de l’espèce, il n’a garde d’y nian(|uer dans celui de sa réputation. C’est la route battue. Il