Page:Les Fouteries chantantes, 1791.djvu/32

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 14 )


Moi qui chérissais tant la paix,
Ou que le grand diable m’emporte,
Je suis foutu, je le vois bien ;
Il ne faut plus compter sur rien.

Adieu, Putains ; adieu, Ribauds ;
Vous n’aurez plus de ma finance,
Et quoique mes couillons soient chauds,
Je ne foutrai plus en France ;
Je bande pourtant toujours bien :
Tout est foutu, je le vois bien.

Adieu, Putains de l’Opéra ;
Adieu, mes lubriques Déesses.
Oui, la Tour-du-Pin crevera
De ne plus manier vos fesses ;
Car foutre était mon seul soutien.
Je suis foutu, je le vois bien.

Hélas ! je sens en ce moment
Mon vit brûlant, chaud comme braise.
Pour un fouteur, ah ! quel tourment !
De ne plus foutre une Française ;
Si je renonce à ce grand bien,
Je suis foutu, je le vois bien.