Page:Les Eddas, trad. Puget, 2e édition.djvu/448

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
434
le poème antique sur hamdir.

combats ; les jeunes princes traversèrent des montagnes humides sur des chevaux huns, afin de venger le meurtre de leur sœur.

12. Alors Erp chanta une première fois ; ce noble prince badinait sur son cheval : « Il est difficile de diriger un homme timide ; on dit que le fils de l’esclave a le cœur dur. »

13. Ils rencontrèrent sur la route l’homme aux grands exploits : « Comment le héros aux boucles brunes viendra-t-il à notre secours ? »

14. Erp, le meurtrier des boucliers, répliqua : « Le sage dit qu’il aidera ses parents comme un pied aide l’autre, ou bien comme une main vient au secours de la seconde. »

15. « Comment un pied peut-il en aider un autre, comment une main viendra-t-elle au secours de la seconde ? »

16. Sorli et Hamdir tirèrent le fer du fourreau, à la grand joie des démons, qui diminuèrent leur force d’un tiers, et renversèrent leur jeune frère sur le terreau.

17. Ils secouèrent leurs manteaux, rentrèrent le glaive dans le fourreau, et se couvrirent, ces descendants des dieux, du vêtement divin.

18. Ils continuèrent leur voyage, trouvèrent des sentiers de malheur, et le fils de leur sœur blessé, sur une branche de l’arbre glacé du meurtre. Ils se hâtaient, car il n’y avait pas de temps à perdre.

19. On parlait haut dans la salle ; les hommes, étant