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le poème grœnlandais sur atle.

saient l’échange de leur mécontentement en se lançant des mots piquants. Aucun des deux ne s’en trouva bien. Un descendant de Nifl, il portait une grande colère dans son sein, parut devant Gudrun, et lui dit pourquoi il était irrité contre Atle.

91. Gudrun se rappela la manière dont Hœgne avait été traité, et assura qu’il serait heureux si on le vengeait. Alors Atle fut tué assez promptement, dit-on, par le fils de Hœgne et Gudrun.

92. Le roi commença à parler quand on le réveilla, et mit vivement la main sur sa blessure, en observant qu’un bandage était inutile. « Dites-moi la vérité, qui a frappé le fils de Budle ? Je suis trahi. Je n’ai point l’espoir de vivre. »

gudrun.

93. La fille de Grimhild ne te cachera rien. J’ai voulu arrêter le cours de ta vie, et j’ai excité le fils de Hœgne à te frapper.

atle.

94. La fureur t’a portée à un meurtre contre nature ; c’est mal de trahir celui qui se confiait à toi. Je suis allé demander la main de Gudrun.

95. Tu étais restée veuve ; on disait que tu avais un esprit supérieur, et nous l’avons éprouvé dans l’occasion. Tu nous as accompagnés ici ; nous étions