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XI

PREMIER POÈME SUR GUDRUN




Gudrun était assise auprès du corps de Sigurd ; elle ne pleurait pas comme les autres femmes, mais son cœur était sur le point de se briser de douleur. Hommes et femmes essayaient de la consoler ; ce n’était point facile. Suivant une tradition populaire, Gudrun avait mangé du cœur de Fafner, c’est pourquoi elle comprenait le ramage des oiseaux. Voici ce qu’on chante sur Gudrun.




1. Il fut un temps où Gudrun manqua mourir, lorsqu’elle était tristement assise près du corps de Sigurd. Elle ne soupirait pas, elle ne frappait point ses mains