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le poème sur fafner.

a élevé sa fille ; tu pourrais, Sigurd, l’obtenir avec une dot.

42. Sur la haute montagne de Hind est une salle environnée de flammes ; des hommes habiles l’ont bâtie avec de l’or.

43. Sur la montagne dort une femme habituée à la guerre ; le feu joue au-dessus de sa tête. Ygger[1] a fixé autrefois l’épine du sommeil dans le manteau de la jeune fille ; tous les héros voudraient pouvoir arrêter leur choix sur elle.

44. Jeune guerrier, tu verras le visage de cette jeune fille, qui était montée sur un aigle en sortant des batailles. Descendant de Skœld, tu ne pourras troubler le sommeil de Sigurdrifa, avant que les Nornes l’aient ordonné.

Sigurd suivit à cheval les traces de Fafner jusqu’à sa demeure. Il la trouva ouverte et les portes de fer entre-bâillées ; l’or était enfoui dans le terreau. Sigurd trouva un trésor considérable, il remplit deux caisses d’or. C’est là aussi qu’il prit le casque d’Æger, la cotte de mailles en or, le glaive Hrotta, et beaucoup d’objets précieux ; il en chargea son cheval ; mais Granne refusa de marcher tant que Sigurd ne fut pas monté sur son dos.



  1. Odin. (Tr.)