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le poème antique sur les vœls.

sigrun.

23. Je ne serai plus assise gaiement, ni le matin ni le soir, sur la montagne de Sveva. La vie ne me réjouira plus, à moins que je ne voie une flamme s’élever près du tombeau de Helge, à moins que le cheval vaporeux, habitué au mors en or, ne m’apporte mon roi, et que Helge ne me serre dans ses bras.

24. Il avait inspiré de la terreur à ses ennemis et à leurs parents ; ils tremblaient devant lui comme devant le loup cruel ; et les chèvres pleines de méchanceté s’enfuyaient de la montagne.

25. La renommée de Helge domina celle de tous les princes ; c’est l’aune magnifique qui s’élève au milieu des ronces ; c’est le faon couvert de rosée, dont la taille domine celle de tous les animaux de la forêt, et dont le bois s’élève vers le ciel.

(La colline tumulaire fut élevée au-dessus de Helge, mais lorsqu’il arriva à Wallhall, Odin l’invita à commander comme lui-même en toutes choses.)

helge chanta.

26. Hunding ! tu donneras un bain de pied à chaque homme, tu allumeras le feu, tu attacheras les chiens, tu panseras les chevaux, et tu donneras à manger aux pourceaux, avant de pouvoir te livrer au sommeil.

(La suivante de Sigrun passa un soir au pied de la colline tumulaire de Helge et vit le roi entrer à cheval dans la colline avec beaucoup de guerriers ; elle chanta.)