Page:Les Eddas, trad. Puget, 2e édition.djvu/276

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
262
LE CHANT DU SOLEIL.

6. Celui-ci pria le Dieu du ciel de venir à son aide quand il s’éveilla frappé mortellement ; mais il fut obligé de confesser son péché, qui l’avait abandonné sans défense.

7. Des anges saints vinrent du ciel et emportèrent son âme. Elle vivra éternellement d’une vie pure avec le Dieu tout-puissant.


8. La richesse et la santé ne dépendent d’aucun homme, quand même il serait dans la prospérité. Les choses auxquelles on s’attend le moins arrivent à plusieurs ; personne n’est maître de sa propre paix.

9. Unar et Sævalde ne pensaient pas que la prospérité tarirait pour eux ; maintenant ils sont nus, tout leur a été enlevé, ils courent dans la forêt comme des bêtes sauvages.

10. La domination de la volupté a causé bien des chagrins ; souvent les tourments viennent des femmes. Quoique le Dieu tout-puissant les ait créées sveltes, elles n’en sont pas moins remplies de malices.

11. Svafad et Skarthedin étaient intimes, ils ne pouvaient se quitter jusqu’au moment où ils s’aigrirent pour une femme ; elle était destinée à leur nuire.

12. La blanche jeune fille les rendit indifférents aux jeux et aux jours sereins ; ils avaient tout oublié, excepté cette figure blanche.

13. Les sombres nuits devinrent tristes pour eux,