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LE POÈME DE HYNDLA.

4. « Sacrifie à Thor, et prie-le de se montrer favorable envers toi ; mais il ne sera clément envers les fiancées des géants que fort tard.

5. « Tire maintenant ton loup de l’écurie et laisse-le courir avec le licou runique. Le porc t’appartiendra ensuite. Je vais monter sur mon coursier, plein de fierté, pour suivre la route des dieux. »

6. Tu es rusée, Freya, et tu tournes les yeux vers nous pour me tenter. Tu conduis ton héros en la compagnie des morts. Ottar, le jeune fils d’Instein-----

7. « Tu es troublée, Hyndla, et tu rêves, je crois, en disant que mon époux est en la compagnie des morts, lorsque le porc, cet animal des héros, que deux nains habiles, Dain et Nabbe, ont fait pour moi, jette de l’éclat.

8. « De la selle sur laquelle nous sommes assises parlons des races royales et des héros issus des dieux. Ottar-le-Jeune et Angantyr firent un pari relativement au métal des morts[1].

9. « Le jeune héros a mérité qu’on lui vînt en aide pour entrer en possession de l’héritage de ses parents.

10. « Il a élevé des autels en mon honneur ; maintenant ce rocher est devenu du verre. Ottar l’a enduit du sang des jeunes taureaux ; il mettait toujours sa confiance dans les Asesses.

11. « Fais maintenant l’énumération des familles antiques et celle des races humaines : quels sont les

  1. L’or. (Tr.)