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LE POÈME DE HARBARD.

harbard.

56. Ce serait te refuser peu de chose. Tu n’as pas loin à aller ; il te faut un instant pour arriver au poteau, un autre pour atteindre la pierre ; suis après cela la route de gauche jusqu’au Verland. Fjœrgyn rencontrera là son fils Thor, et lui enseignera les voies de ses ancêtres, pour arriver au pays d’Odin.

thor.

57. Y serai-je aujourd’hui ?

harbard.

58. Oui ; tu arriveras avec tristesse et fatigue avant le coucher du soleil : c’est ce que j’ai fait.

thor.

59. Finissons maintenant notre entretien, puisque tu ne me réponds qu’avec détour. Si nous nous retrouvons une autre fois, je te récompenserai de la traversée que tu m’as refusée aujourd’hui.

harbard.

60. Rends-toi vers les lieux où toutes les puissances tristes vont s’emparer de toi.