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LE POÈME DE HARBARD.

de quitter ma demeure, où je me suis reposé, j’ai mangé du hareng et du pain d’avoine, et suis encore rassasié.

harbard chante.

4. Tu te hâtes trop de vanter tes vivres. Ta vue est courte et ta demeure triste ; il se pourrait que ta mère fût morte.

thor.

5. En me disant que ma mère pourrait être morte, tu m’annonces la plus affligeante nouvelle qu’un homme puisse apprendre.

harbard.

6. À voir ton extérieur, on ne te croirait pas possesseur de trois domaines, car tu es là pieds nus comme un voyageur, et tu n’as pas même de culottes.

thor.

7. Dirige ta barque de ce côté, et je te montrerai l’endroit où il faut aborder ; mais, dis-moi, à qui appartient la barque ?

harbard.

8. Hildolf est le nom de l’homme habile qui m’a chargé de la conduire ; il demeure à Rôdseyarsund. On ne m’a pas dit de transporter au delà du détroit