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LE POÈME DE VAFTHRUDNER.

VAFTHRUDNER.

43. Je puis dire la vérité sur les runes des géants et sur celles des dieux, car j’ai parcouru tous les mondes. Je suis allé dans dix mondes en dessous de Niflhem ; là meurent les hommes qui sortent de l’habitation de Hel.

GÔNGRÔDER.

44. J’ai beaucoup voyagé, beaucoup appris, j’ai mis à l’épreuve bien des intelligences. Quels hommes auront survécu, quand l’hiver de Fimbul, chanté par les skalds, sera fini ?

VAFTHRUDNER.

45. Ce sont Lif et Lifthraser ; mais ils se cacheront dans les montagnes sauvages de Hoddmimer, et s’y nourriront de la rosée. La nouvelle race naîtra d’eux.

GÔNGRÔDER.

46. J’ai beaucoup voyagé, beaucoup appris, j’ai mis à l’épreuve bien des intelligences. D’où viendra le nouveau soleil dans le ciel uni, lorsque le loup aura avalé celui que nous voyons ?

VAFTHRUDNER.

47. Le soleil, avant d’être anéanti par le loup, don-