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une revue : le Télégraphe. C’était pour la Russie une œuvre sans exemple. Elle étonna le public par sa nouveauté, mais en même temps elle offensait par sa hardiesse toute une légion de savants et de fonctionnaires. En 1834 cette revue fut imprimée. Polevoï se rendit à Pétersbourg, et y fit paraître un autre recueil littéraire qu’il intitula : le Fils de la patrie. Mais dans cette seconde publication il n’avait pu, comme dans la première, s’abandonner à sa verve mordante. Il ménageait les susceptibilités qu’il n’avait pas craint de braver autrefois. Et dans ce conflit de son ardente et virile nature entre le désir d’exprimer nettement ses idées et la crainte de s’exposer à de nouvelles persécutions, il s’éteignit à l’âge de cinquante ans.

Outre ces deux revues, dans lesquelles on trouve de curieuses notions sur la littérature, sur la géographie et l’état des sciences en Russie, Polevoï a publié une quautité d’ouvrage de diverse nature, des drames, des romans, une histoire inachevée de l’empire russe et des nouvelles sibériennes. Ses compositions dramatiques ont été réunies à Saint-Pétersbourg en 1843 4 vol. in 12. Ses nouvelles sont dispersées dans divers recueils. Celle que nous avons choisie a paru dans le livre des Cent littératures russes : Sto rousskisce literatorof. 3 vol. in-8. Pétersbourg, 1839-1845.