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— Très volontiers, répliqua le roi, enchanté de trouver un défenseur.

— Eh bien, asseyez-vous là et donnez-moi une autorisation écrite qui me permettra au besoin de réclamer…

— Vos honoraires ? Oh ! rien de plus juste !

Et il s’empressa de tracer quelques lignes que lui dicta M. Bell.

— Vous voyez, reprit l’avocat, que cela ne vous engage à rien. Veuillez prier votre frère d’ajouter simplement : « Approuvé l’écriture ci-dessus », et de signer.

Donnez-moi une autorisation écrite.
Donnez-moi une autorisation écrite.

Le duc, qui avait tout entendu, ne semblait pas trop à son aise, mais il n’osa pas feindre de ne pas comprendre les signes de son frère. M. Bell s’empara de la feuille de papier, puis il dit, en s’adressant au second Harvey Wilks :

— Maintenant, je voudrais une ligne ou deux de votre écriture. Peut-être n’en faudra-t-il pas davantage pour nous éclairer.

— Donnez ! répondit d’un ton impatienté le vieux gentleman, qui prit la plume à son tour.