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le bout de la table, je lui fis écarter les cuisses et je mis sous ses pieds deux tabourets, m’étant fourré au beau milieu, j’enfonçai mon dard tout à mon aise et j’eus un plaisir inexprimable (c’était la première fois que je faisais un cocu) ; elle me seconda bien, et nous recommençâmes de suite. Elle avait de gentilles manières et une propreté excessive ; je crois que je l’aurais bien aimée sans son opinion bonapartiste exagérée, opinion qu’elle faisait éclater en toute occasion et qui m’était insupportable ; d’ailleurs elle ne me donna pas le temps de m’attacher à elle, l’état de gêne où son mari la laissait continuellement l’ayant forcée à se mettre au service, elle entra en qualité de femme de chambre à celui d’une actrice du grand opéra. Un jour que sa maîtresse, exempte de service, était allée à la campagne, et l’avait laissée à la maison, elle m’y fit venir, et après les préliminaires d’usage, je la baisai sur le canapé. Un instant après il lui prit fantaisie de nous mettre dans le lit de sa maîtresse, ce que je fis, en remarquant que les draps n’avaient pas été changés ce jour-là.

Nous fîmes mille bêtises qui aboutirent à foutre encore deux fois, nous nous levâmes à la brune pour aller danser à Montmartre, mais y étant arrivés, il fallut aller visiter un petit bois, où elle me dit qu’on serait très-bien pour voir la feuille à l’envers : je ne me fis pas prier pour