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que je me sentais noyé dans l’eau brûlante qu’elle déchargeait sur mon vit, ah ! cette journée fut sans contredit une des plus belles et des plus heureuses de ma vie.

Nous continuâmes ainsi tous les lundis pendant six semaines que durèrent nos amours. Un jour, au bois de Boulogne, comme j’étais sur elle, elle m’arrêta pour me faire voir un prêtre qui n’était séparé de nous que par quelques broussailles ; je fus d’abord intimidé, mais voyant sa culotte ouverte et son membre dehors, je remis le mien dedans, et moi avec Alexandrine et lui avec sa main, nous finîmes en même temps. Un autre jour nous étions à mi-côte du chemin des Moulineaux, près Meudon. Elle entend du monde, et me donnant un coup de poing dans la poitrine elle se dégage de dessous moi, et en un clin d’œil elle est en bas de la butte très-rapide, où je la rejoins en roulant tantôt sur ma bosse et tantôt sur mon ventre. Cette chute me dégoûta d’elle et je la quittai.

Malgré ce qu’elle m’avait dit de ma première maîtresse, je l’avais toujours conservée : elle était demoiselle de magasin chez un marchand de nouveautés du Palais-Royal. Cet homme passait pour un chaud, et comme c’est d’usage, Annette, celle que j’aimais, lui était donnée par les mauvaises langues pour concubine ; (j’em-