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où elle avait décidé de te demander une explication.

Nicolas. — Peut-être. Ah ! les voilà ! Je monte chez moi. Qu’on veuille bien ne pas me déranger.

(Il se hâte de sortir, tandis qu’arrivent par le fond, en courant, Luba, Boris, Tania, Stepa et Vania.)

Vania, tirant Boris par la main et tenant de l’autre un jouet. — Tante ! Tante Alina ! Regarde ce que Boris m’a apporté !…


Rideau


ACTE II


PREMIER TABLEAU


Une rue du village. On aperçoit, tout près, l’église. Ivan Ziableff, est étendu sur le sol auprès de sa chaumière ; il est recouvert d’un manteau de peau de mouton. Il dort. Groucha, dix ans, debout sur le seuil de la chaumière. Paraît le centenier.

Le Centenier. — Est-ce qu’il n’y a personne ?

Groucha. — Ma mère est allée traire la vache, et Fedka travaille dans la cour des maîtres.

Le Centenier. — Alors, tu diras à ta mère que le centenier est venu, que c’est la troisième fois qu’il lui rappelle et qu’il lui ordonne d’apporter sans faute l’argent des impôts dimanche : sans quoi, il prendra la vache.

Groucha. — Comment, tu prendras la vache ! Es-tu un voleur ? Nous ne la donnerons pas.

Le Centenier, souriant. — En voilà une petite futée… Comment t’appelles-tu ?