L’effectif envoyé était de 97,864 hommes ; la mortalité fut donc de près du quart : l’immense supériorité du service sanitaire et de l’administration pendant la seconde partie de la campagne, explique pourquoi la mortalité fut relativement, moindre dans l’armée anglaise que dans l’armée française.
Les pertes générales du Piémont sur un effectif envoyé de 12,000 hommes, sont, d’après le docteur Chenu :
Tués par l’ennemi |
12
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Morts à la suite de blessures |
16
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Morts de maladies diverses en Crimée |
1,720
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Morts à l’hôpital du Bosphore |
446
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Morts après évacuation en Piémont |
?
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Total |
2,194
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C’est encore là une mortalité, de 18 p, 100, bien que l’armée piémontaise, comme le montre le chiffre des tués, n’ait pas pris au siège une part active.
Les pertes des Turcs et des Russes ne peuvent être appréciées que d’une manière conjecturale. Le docteur Chenu estime à 10,000 le nombre des Turcs qui périrent par le feu de l’ennemi tant devant Sébastopol que pendant la sanglante campagne de Valachie et du Danube : il porte à 26,000 le nombre des Turcs qui moururent de maladies. Quant aux Russes, il croit que 30,000 ont dû être tués sur les champs de bataille de Turquie et de Crimée ; il éva-