Page:Leroux - Le mystère de la chambre jaune, 1932, Partie 1.djvu/151

Cette page a été validée par deux contributeurs.
149
OÙ FRÉDÉRIC LARSAN EXPLIQUE…

Ici le chef de la Sûreté intervint :

« Ça n’est pas mal du tout, cela, jeune homme ! mes félicitations… et si nous ne savons pas encore comment l’assassin est parti, nous suivons déjà, pas à pas, son entrée ici, et nous voyons ce qu’il y a fait : il a volé. Mais qu’a-t-il donc volé ?

– Des choses extrêmement précieuses », répondit le reporter.

À ce moment, nous entendîmes un cri qui partait du laboratoire. Nous nous y précipitâmes, et nous y trouvâmes M. Stangerson qui, les yeux hagards, les membres agités, nous montrait une sorte de meuble-bibliothèque qu’il venait d’ouvrir et qui nous apparut vide.

Au même instant, il se laissa aller dans le grand fauteuil qui était poussé devant le bureau et gémit :

« Encore une fois, je suis volé… »

Et puis une larme coula sur sa joue :

« Surtout ! dit-il, qu’on ne dise pas un mot de ceci à ma fille… Elle serait encore plus peinée que moi… »

Il poussa un profond soupir, et, sur le ton d’une douleur que je n’oublierai jamais :

« Qu’importe, après tout… « pourvu qu’elle vive !… »

– Elle vivra ! dit d’une voix étrangement touchante, Robert Darzac.

– Et nous vous retrouverons les objets volés, fit M Dax. Mais qu’y avait-il dans ce meuble ?