Page:Leroux - De l'humanité, de son principe, et de son avenir, Tome 1, 1860.djvu/294

Cette page n’a pas encore été corrigée

êtes, c’est l’homme qu’il faut perfectionner en vous, et par conséquent c’est l’humanité. J’ai montré plus haut que, par l’effet même de la vie, l’homme était uni à ses semblables de telle façon, qu’il ne pouvait agir sur eux en bien ou en mal, sans agir par là même sur sa propre nature, soit pour la perfectionner, soit pour la détériorer, et que le bien et le mal sortaient de là. C’est le même raisonnement que je poursuis ici, et qui me fait résoudre affirmativement cette question : Dieu, dans sa sagesse, n’aurait-il pas donné à l’homme pour vie future son propre perfectionnement, c’est-à-dire, ce qui est la même chose, le perfectionnement de l’humanité ? Tout le sujet de la vie future me paraît donc se réduire à ces termes : la vie future est le développement et la continuation de la vie présente. La vie future est en germe dans la vie présente. Or, dans la vie présente, l’homme est homme, c’est-à-dire est uni à l’humanité et, avec l’humanité, à la nature extérieure. Donc, dans la vie future, continuation de la vie présente, l’homme sera encore uni à l’humanité et, avec l’humanité, à la nature. à ceux qui donnent à l’homme, pour destinée,