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que le ciel. Malheureusement Platon, trop occupé d’une seule de nos facultés, l’intelligence, a rendu sa pensée incomplète et fausse en bornant le ciel à l’intelligence. C’est dans la république ; un des interlocuteurs de Socrate croit lui plaire, en parlant avec mépris des choses terrestres, et en vantant l’astronomie comme une science qui nous élève au-dessus de la terre et nous tourne vers le ciel "je vais, dit-il, la louer d’une manière conforme à vos idées." car il est, ce me semble, évident pour tout le monde qu’elle oblige l’âme à regarder en haut, et à passer des choses de la terre à la contemplation de celles du ciel. "mais Socrate l’interrompt. Socrate. cela est donc évident pour tout autre que pour moi ? Car je n’en juge pas tout à fait de même. Glaucon. comment en jugez-vous ?… etc."