Page:Leroux - De l'humanité, de son principe, et de son avenir, Tome 1, 1860.djvu/216

Cette page n’a pas encore été corrigée

dans cette communion, je deviens malheureux et immoral. Donc toute division du genre humain qui constitue la famille à part de cette communion intentionnelle avec le genre humain est immorale, et produit l’immoralité et le mal. Toute division du genre humain qui constitue la patrie à part de cette même communion est également immorale, et produit également l’immoralité et le mal. Enfin toute division de l’univers ou de la propriété, qui constitue la propriété, et par conséquent l’homme, à part de la communion avec tout l’univers, est également immorale et produit nécessairement l’immoralité et le mal. Si ces raisonnements sont certains, si cette loi est évidente, il s’ensuit, je le répète, que tous les maux et toute l’immoralité du genre humain viennent de ce que la loi d’unité et de communion universelle a été jusqu’ici constamment blessée dans l’idée qu’on s’est formée de la famille, de la patrie, de la propriété, en divisant et abstrayant la famille, la patrie, la propriété, au lieu de les tenir unies au genre humain tout entier et à tout l’univers. C’est ainsi, je le répète, que le mal s’est répandu parmi les hommes ; et le christianisme, je le redis encore, n’a pas cru vainement que l’idéal de l’unité en Dieu et de la fraternité universelle était le remède efficace de la tache du mal ou du péché.

chapitre iii. de la charité, remède du mal.