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avec les hommes qui m’entourent ; mais si cette société est absolue, me voilà enchaîné, me voilà esclave. J’ai en ma possession une certaine portion de la nature extérieure ou de la nature modifiée par le travail de l’homme ; mais si on limite ma part à cette portion que j’occupe actuellement, me voilà encore enchaîné, me voilà encore esclave. Ainsi, comme je l’ai déjà dit, ces trois choses, qui sont excellentes en elles-mêmes et nécessaires, peuvent par leur excès devenir mauvaises. La famille peut absorber l’homme ; la nation peut l’absorber ; la propriété peut l’absorber aussi. L’homme peut devenir l’esclave de sa naissance, l’esclave de son pays, l’esclave de sa propriété.